Izquierda Marxista

XV Congreso de la LCR (Francia): Rojo y Abierto

 

Autor: François Duval

Fecha: 14/11/2003

Traductor: Rossana Cortes, especial para PI

Fuente: Rouge - LCR


XVe congrès de la LCR
Rouge et ouverte
Les principaux votes
Invités au congrès


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Dix-huit mois après l'élection présidentielle, cinq mois après le mouvement social du printemps 2003, le XVe congrès de la LCR a permis aux délégués de débattre du bilan d'activité de l'organisation depuis son dernier congrès, de poursuivre la discussion sur l'analyse de la situation politique et sociale et, surtout, de définir une orientation pour les années à venir.

Du 30 octobre au 2 novembre, il y a eu près de 200 prises de parole de délégués dont c'était souvent le premier congrès ou de membres de la direction sortante. Elles ont témoigné de la grande richesse des interventions, des activités et des réflexions des militants et des militantes de la Ligue.
Une large majorité s'est dégagée sur des "thèses politiques" proposant de poursuivre et d'approfondir l'orientation développée depuis quelques années par la LCR. Avec la poursuite de la crise politique et sociale illustrée notamment par le 21 avril 2002 et les luttes de résistance qui se sont déroulées depuis, la gauche révolutionnaire et singulièrement la LCR ont conquis une place nouvelle dans le débat politique, alors que la gauche institutionnelle peine à résorber le divorce qui s'est instauré entre elle et des secteurs significatifs des couches populaires. Au-delà des propositions diverses défendues par les différentes "plates-formes", chacun et chacune avait bien conscience de l'ampleur du défi : construire une alternative radicale pour redonner à des dizaines de milliers d'hommes et de femmes le goût de la lutte et de l'engagement politique. C'est cette perspective que matérialise l'appel du congrès au "rassemblement de la gauche anticapitaliste" (lire p. 14), pour avancer vers un nouveau parti, radical, anticapitaliste, au diapason des luttes et des aspirations des militants du mouvement social et des nouvelles générations...
Naturellement, la démarche pour les élections de 2004 a focalisé la discussion. Recherche ou non d'un accord avec Lutte ouvrière ? A quelles conditions politiques ? Quelle attitude vis-à-vis des partis de l'"ex-gauche plurielle" ? Comment combattre la droite de combat sponsorisée par le Medef et qui occupe aujourd'hui l'essentiel des centres de pouvoir ? Comment traduire sur le plan électoral la permanence du combat antifasciste de la LCR face à la menace d'une nouvelle percée du FN ? Autant de questions qui ont fait l'objet de débats... passionnés ! Là encore, une large majorité a approuvé la démarche qui, depuis plusieurs mois, a guidé l'attitude de la délégation de la LCR lors des discussions avec Lutte ouvrière pour aboutir à des listes communes aux élections régionales et européennes. C'est ainsi que 69 % des délégués ont approuvé les projets de profession de foi commune et de protocole d'accord qui étaient soumis à leur appréciation. L'ambition affirmée par le congrès est d'offrir, en 2004, aux électeurs des couches populaires une autre alternative que le Front national au "débat" entre droite libérale et gauche sociale-libérale.
Autre moment fort du congrès : l'adoption de nouveaux statuts. Les anciens, rédigés au début années soixante-dix, n'avaient connu depuis que des modifications secondaires et portaient l'empreinte de cette période. Loin de toute adaptation au réformisme, il s'agissait surtout de reformuler nos objectifs fondamentaux la lutte révolutionnaire pour une société socialiste, la démocratie du plus grand nombre pour en finir avec la dictature des marchés financiers et des actionnaires, la construction d'une organisation anticapitaliste, féministe et écologiste dans un langage qui "parle" à ceux et à celles qui se tournent aujourd'hui vers nous. Mais aussi, de formaliser dans ce document qui fixe les règles du "vivre ensemble" dans l'organisation, le fonctionnement démocratique et ouvert qui est celui de la LCR.
É lu à la proportionnelle des "plates-formes" (PF1 : 57,8 %, PF2 : 12,7 %, PF3 : 29,5 %), la nouvelle direction nationale (anciennement comité central) respecte la parité hommes-femmes, un principe désormais inscrit dans les statuts.

François Duval


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Les principaux votes
Les thèses politiques présentées par la majorité de la direction nationale sortante ont obtenu 284 "pour" (81 %), 16 "contre", 46 "abstentions", 4 "ne participe pas au vote" (NPPV).
L'appel du congrès de la LCR pour le rassemblement de la gauche anticapitaliste (lire page 14) a été approuvé à 292 "pour" (83 %), 40 "contre", 15 "abstentions", 3 NPPV.
La résolution "Élections 2004" présentée par la majorité de la direction nationale sortante a obtenu 249 "pour" (71 %), 99 "contre", 2 "abstentions".
Le projet de protocole d'accord avec Lutte ouvrière et le projet de profession de foi commune ont été majoritaires par 241 "pour" (69 %), 99 "contre", 9 "abstentions", 1 NPPV.
Les nouveaux statuts de la LCR ont été adoptés par 282 "pour" (85,2 % des suffrages exprimés), 24 "contre", 25 "abstentions", 2 NPPV.
Le congrès a également adopté une résolution d'organisation et mandaté la nouvelle direction nationale pour organiser trois réunions nationales traitant des questions suivantes : intervention féministe de la LCR, intervention dans la jeunesse, construction et fonctionnement de la LCR.


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Invités au congrès de la LCR
Conscients que les débats qui nous traversent peuvent intéresser bien au-delà de nos rangs, nous avions invité de nombreuses organisations politiques, syndicales ou associatives, françaises ou étrangères à assister au XVe congrès de la LCR. Beaucoup ont effectivement répondu positivement ; notamment la délégations du PCF, de l'Observatoire des mouvements sociaux, de la coordination des sans papiers, de A Gauche autrement, des Alternatifs, de Socialisme par en bas (Speb), de Nouveau Monde, du Mrap, de Ras-l'Front, des Verts, de Lutte ouvrière, de Refondation communiste (PRC, Italie), du Socialist Workers Party (SWP, Angleterre et pays de Galles), du Scottish Socialist Party (SSP, Écosse), de DEA et Diktio (Grèce), du Mouvement pour le socialisme (MPS, Suisse), du Democratic Socialist Party (DSP, Australie), etc. Plusieurs sections européennes de la IVe Internationale étaient également présentes. De plus, Speb, les Alternatifs, le PCF, Alternative libertaire, la CNT, la LDH, les Cahiers de la gauche alternative (CEA, Catalogne), l'Alliance rouge et verte (RGA, Danemark) et Manca Naziunale (Corse) avaient envoyé des messages dont les délégués ont pu prendre connaissance.
Le secrétaire général de l'Unsa nous avait signalé qu'il ne pourrait assister au congrès du fait d'autres obligations. Enfin, Annick Coupé nous avait rappelé que l'Union syndicale G10-Solidaires avait "pour principe de ne participer à aucun congrès d'organisation politique" mais restait disponible pour une rencontre après notre congrès pour échanger sur les conclusions de nos débats.

François Duval


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